Ce que m’a appris mon expérience de blogueuse… 3ème partie

Depuis septembre 2017, je distille quelques conseils au gré de mon fil Twitter pour faire des relations médias au regard de mon expérience de rédactrice pour le média en ligne Les Enquêtes de Watson.

Ce que m'a appris mon expérience de blogueuse

 

Je suis attachée de presse depuis 10 ans. Le métier a beaucoup évolué depuis 2007. Un exemple ? Au début, j’envoyais 700 DP PAPIER ! Aujourd’hui, si on envoi 50 ou 100 DP papier c’est bien le grand maximum, tout passe par mail.

Ecrire des articles sur les métiers et coulisses du secteur culturel m’a beaucoup aidé dans ma réflexion sur notre travail de consultant média*. J’en fait part régulièrement sur twitter.

 

Il n’y a pas de hiérarchie dans la rédaction de ces tweets. Je les écris au fil de mes réflexions, de mes rencontres, de mes échanges. Avec cet article, j’ai souhaité reprendre tous ces conseils en un seul lieu. Pour qu’ils soient plus faciles d’accès. Pour qu’ils puissent servir à des communicants qui souhaiteraient comprendre comment faire des RP le mieux possible.
Pour me donner aussi la possibilité d’approfondir mon propos. En plus de 140/280 signes.

 

Les voici :

Rien de plus énervant que de recevoir sans fin des newsletters qui ne nous intéressent pas. C’est vrai dans le cadre personnel, mais c’est aussi également vrai dans le cadre professionnel. D’autant plus quand on est créateur de contenu et qu’on reçoit des dizaines voir des centaines de mail par jours. On ne peut pas tout lire, on ne peut pas tout traiter. Et des mails inutiles sont autant de mails supplémentaires à supprimer, et d’occasions de rater une bonne information.
Avec la mise en place du RGPD, les choses n’ont pas vraiment changées. Et le ciblage des envois presse via les bases de données spécialisées RP n’est pas toujours facile. (cf. dernier tweet en bas de cet article, ainsi que mon article publié sur linkedin.)
Dans la plupart des cas, il y a un lien de désabonnement en bas des mails reçus. C’est obligatoire et bien pratique dans certains cas. MAIS. Quand je reçois un mail hors sujet de la part d’une agence, je préfère entrer en contact avec l’attachée de presse pour lui dire que CE SUJET ne m’intéresse pas mais que peut-être je serais intéressé par d’autres sujets/clients de son agence. Hors, je ne reçois quasiment jamais aucune réponse de leur part. Ni pour me dire « ok bien reçu » ni pour me proposer d’autres sujets… J’avoue ne pas avoir encore compris pourquoi. Encore une fois, c’est l’occasion de créer du lien avec le journaliste*. Quand on est communicant, et d’autant plus en agence, cela ne se refuse pas ?!?

 

La rédaction d’un DP/CP est régie par quelques règles immuables : un titre percutant, un chapô qui résume l’essentiel du propos, une date, un contact, un « à propos ». Mais ce sont essentiellement des règles de formes. Il ne faut pas oublier que ce document n’est pas un flyer commercial. Vous n’écrivez pas pour vendre votre produit ou service, vous écrivez pour donner la matière aux journalistes. Pour lui donner les arguments-clés qui vont lui donner envie d’en parler à ses lecteurs. Vous le faîtes, ok, très bien. Mais pourquoi ? Quels sont vos enjeux et objectifs ? Quel public/consommateur visez-vous ? Pourquoi en parlerais-je ?

Note complémentaire : en plus, envoyer un programme à 2 jours (voir le jour J) du débat de l’événement, c’est stupide. Il me faut quand même le temps de rédiger, mettre en forme, choisir sur quel média je vais en parler (article, newsletter, réseaux sociaux), etc. J’ai probablement autre chose à faire aujourd’hui… Sans parler de la presse papier, qui elle a des impératifs d’impression !

 

 

Je ne compte plus les mails que je reçois avec les plannings des prochaines activités de tel musée, avec la programmation de tel festival, ou les prochaines dates de tel spectacle. Sachez-le : je m’en fiche. Je ne suis pas un média d’actualité. Je ne sais que faire de ces informations.
Même envoyées à la presse « agenda » qui va transmettre l’information sans réel remise en contexte ou réflexion, expliquez-leur quand même pourquoi votre événement est incontournable et qu’il faut en parler. Les journalistes ne sont pas des boîtes aux lettres ou des passe-plats !

 

Comme vous pouvez en juger par l’utilisation de 5 tweets d’affilée, ce sujet du ciblage est un grand élément de réflexion pour moi. J’y suis confrontée en temps que consultante RP quand je dois sélectionner les journalistes à qui je veux envoyer les informations presse de mes clients. Mais également en temps que blogueuse, inscrite sur les listes de presse de certaines de ces bases de données. J’ai écrit en février dernier un article sur le sujet, suite à ces différents tweets d’ailleurs, et reprenant le fond de mes réflexions sur le sujet => A lire ici.

6 mois plus tard, je suis retournée travailler en agence de relations presse et ce sujet reste essentiel pour moi. Nous portons une attention très particulière à l’élaboration de nos listes de presse avant d’envoyer une information presse : choix du journaliste, choix du média… Cela nous prend beaucoup de temps mais nous paraît essentiel pour entretenir de bonnes relations avec les journalistes cibles de nos clients. Nous sommes spécialisés sur un secteur d’activité et connaissons bien les journalistes mais qu’en est-il lors des changements, lors de sujets transverses ou tout simplement de nouveaux clients ? Comment sélectionner les journalistes à contacter, ceux qui pourraient être intéressés par les informations de nos clients, qui voudraient venir à nos événements presse ? Cela est d’autant plus compliqué que les rubriques sont assez vastes et généralistes. L’exemple de la rubrique « communication » est bien explicite, mais je pourrais vous en citer d’autres.
Cette réflexion est valable aussi pour les recherches de blogueurs. Lors de ma dernière recherche de blogs pour du Do It Yourself dans le secteur du bricolage, j’ai trouvé essentiellement des blogs de loisirs créatifs ou de petit bricolage pour les enfants. Nous voulions faire tester des perceuses et ponceuses, je vous laisse trouver le lien…

En accédant à la fiche de Mon cher Watson (et donc à mon contact) sur la base de données que nous utilisons à l’agence, j’ai également pu pointer du doigt certaines erreurs ou manque de subtilité qui entraîne la réception d’informations totalement hors sujets. Par exemple, nous étions rentrés dans la catégorie de presse « presse communication ». Je comprends pourquoi je reçois les informations presse sur les stratégies de communication ou nouvelles campagne publicitaires de marques ou d’enseignes de distribution… En dehors d’un manque flagrant du communicant (souvent des agences) qui n’ont pas pris la peine d’aller voir le descriptif du média, on ne peut pas dire que la base de données aide vraiment à limiter les erreurs.

Comme je le dis en conclusion de mon article, le ciblage restera un élément central et crucial de la communication et des relations médias. Il y aura toujours des erreurs. C’est comme ça. On ne peut pas faire autrement. Une « simple » excuse de la part du communicant (et parfois un peu d’indulgence de la part du journaliste) est souvent la solution. Mais ce que je ne comprends pas c’est le manque de lien et de réflexion commune entre les logiciels de bases de données et les communicants. Nous avons le même but – faciliter les relations média -, aidons-nous !

 

A suivre…

 


* En résumé, relations presse = presse papier et audiovisuelle, et presse en ligne. Relations média = la même mais en intégrant les relations avec les blogueurs et influenceurs sur les réseaux sociaux

** J’utiliserais ici la terminaison « journaliste » pour parler aussi bien des journalistes (les vrais – avec ou sans carte de presse), des blogueurs ou influenceurs. Il existe certes des différences pour approcher chacune des cibles, mais dans l’ensemble, les règles de contact, de bienséance et de respect des relations humaines peuvent s’appliquer pour tout le monde.
Pour connaître la différence entre ces différents statuts, je vous renvoie à d’autres articles bien mieux documentés que vous pourrez trouver sur la toile.

Le (mauvais) ciblage en relations presse : la faute des agences ?

Cet article a tout d’abord été publié sur Pulse, le 1er février 2018. Il est ici repris et corrigé.

source : pixabay

 

Depuis 2 ans, en parallèle de mon travail de chargée de communication en freelance, je suis rédactrice pour le webzine Les Enquêtes de Watson. A ce titre, je suis référencée sur quelques unes des bases de données RP disponibles sur le marché.

 

Aujourd’hui, je reçois un appel téléphonique d’une attachée de presse me proposant un petit-déjeuner presse la semaine prochaine. Le sujet : l’entrepreneuriat. Le lieux : Lyon. Jusque là, le ciblage semble correspondre. Le secteur : l’automobile. Aïe, notre webzine regroupe des interviews de professionnels de la… culture. Rien à voir donc.

Connaissant fort bien ces moments de solitude de l’attaché de presse qui fait des relances téléphoniques et se retrouve à s’excuser pour une faute commise de sa part, je profite de l’occasion pour discuter avec mon interlocutrice. Je lui demande sur quelle base et avec quels critères elle a trouvé mes coordonnées. Après avoir raccroché, je prends contact avec la personne, au sein de la base de données en question, pour modifier mes coordonnées et éviter que ce genre d’informations me parviennent. Après étude, notre conclusion a été de supprimer des mots-clés de la fiche du webzine Les Enquêtes de Watson. Et pourtant, l’entrepreneuriat culturel est un de nos sujets fétiches. Et nous abordons presque systématiquement la question de la communication avec nos interviewés.

Cet échange m’a amené à une conclusion : le ciblage des envois d’informations presse n’est pas qu’une question d’attachés de presse ou de communicants.

 

Les agences de relations presse sont, le plus souvent, abonnées à des bases de données générales type Cision, Hors Antenne ou Meltwater et leur font confiance pour toucher les bons journalistes en fonction de leurs clients et sujets. Comment peuvent-elles être précises avec des thèmes aussi généralistes que « communication » « innovation » ou « entrepreneuriat » ? Si je reprends l’exemple des Enquêtes de Watson : oui, ce sont des thèmes que nous abordons très régulièrement mais uniquement dans le secteur culturel.

Alors je me pose les questions suivantes : comment faire pour réduire ces possibilités d’erreurs ? Comment mieux définir les bases de données pour un meilleur ciblage et donc de meilleurs résultats pour RP et journalistes ? Quelle concertation possible entre les trois parties en cause – fournisseurs de bases de données, RP et journalistes – ?

Faut-il privilégier des solutions alternatives comme Response SourceMedia Today ou Babbler ? Faut-il avoir des bases avec déjà des spécialités type « culture », « économie », « tourisme », etc ? Pourrait-on croiser et/ou exclure les mots-clés lors d’une recherche de journalistes à contacter ?

 

Une belle réflexion et un gros travail d’équipe en perspective !

 

Alors, évidemment, quelle que soit la précision de l’outil, cela n’empêchera jamais les erreurs. Cela n’empêchera jamais certains attachés de presse ou communicants de préférer la quantité à la qualité. Il y aura toujours un (énorme) travail sur les bases d’envois d’informations presse pour sélectionner le ou les journalistes/influenceurs susceptibles d’être intéressés par les informations presse des clients des agences de RP. Mais devant la multiplication des supports média, on ne pourra jamais demander à l’attaché de presse de connaître tous les journaux, tous les webzines, tous les influenceurs, tous les blogs…

 

Qu’en pensez-vous ? RP : quels sont vos trucs et astuces pour mieux définir votre base de données journalistes ? Journalistes : comment réagissez-vous lorsque vous recevez des informations HS ?

Ce que m’a appris mon expérience de blogueuse… – 2ème partie

Depuis septembre 2017, je distille quelques conseils au gré de mon fil Twitter pour faire des relations médias au regard de mon expérience de rédactrice pour le média en ligne Les Enquêtes de Watson.

Ce que m'a appris mon expérience de blogueuse

 

Je suis attachée de presse depuis 10 ans. Le métier a beaucoup évolué depuis 2007. Un exemple ? Au début, j’envoyais 700 DP PAPIER ! Aujourd’hui, si on envoi 50 ou 100 DP papier c’est bien le grand maximum, tout passe par mail.

Ecrire des articles sur les métiers et coulisses du secteur culturel m’a beaucoup aidé dans ma réflexion sur notre travail de consultant média*. J’en fait part régulièrement sur twitter.

 

Il n’y a pas de hiérarchie dans la rédaction de ces tweets. Je les écris au fil de mes réflexions, de mes rencontres, de mes échanges. Avec cet article, j’ai souhaité reprendre tous ces conseils en un seul lieu. Pour qu’ils soient plus faciles d’accès. Pour qu’ils puissent servir à des communicants qui souhaiteraient comprendre comment faire des RP le mieux possible.
Pour me donner aussi la possibilité d’approfondir mon propos. En plus de 140/280 signes.

 

Les voici :

Le choix de l’objet reste un élément qui prête à débat.
Et je ne sais pas quelle est la meilleure solution pour attirer l’œil des journalistes** et les inciter à ouvrir le mail. Mettre « Invitation presse » ou « CP » en premier ? Le nom de la marque ou le lieu en évidence ? Il faudrait peut-être faire une étude sur le sujet. Je ne saurais pas non plus vous dire ce qui me pousse à ouvrir tel ou tel mail. Je me demande si tout ça n’est pas un peu subjectif et personnel finalement, on ne trouvera jamais la formule magique parfaite.
En revanche, ce qui est sûr c’est que les objets trop longs ne m’attirent pas. Il me manque la moitié de l’objet, je ne comprend pas, je ne m’attarde pas. En plus, ils font bugguer certains logiciels de messagerie qui affichent une liste de symboles… Pareil pour les objets ENTIÈREMENT RÉDIGÉ EN MAJUSCULE. J’ai l’impression que l’expéditeur me hurle dessus. Je ne parlerais pas de quelqu’un qui m’agresse au premier contact. C’est purement subjectif mais c’est systématique !

 

True Story.

Pareil pour le nom de l’expéditeur. Je ne connais pas tous les attachés de presse et les communicants qui me contactent. Et je n’ai pas de problèmes avec les adresses impersonnelles. Quand nous envoyons un mail depuis l’adresse de Mon cher Watson, c’est justement « Mon cher Watson » qui s’affiche dans le champs expéditeur. Mais Mon cher Watson – ou Agence X ou Musée Y – est quelqu’un d’identifiable. « Administration » ou « Contact » ou des initiales, c’est personne ! C’est également un critère subjectif, comme pour l’objet, mais c’est énervant, et ça part à la poubelle assez vite. Je ne suis pas une rédactrice très courtisée, et je ne reçois « qu’une cinquantaine » de DP par jour, mais je ne peux pas tous lire. Le tri se fait parfois sur des critères assez basiques.
Quand en plus, l’objet est « CP octobre 2017″… Mais pourquoi ouvrirais-je ?

 

Je ne rédige pas d’articles d’actualités. Je ne me contente pas de recopier les informations que je reçois par mail ou que je vois sur un DP***. Une fois qu’un sujet à attisé ma curiosité, je dois encore chercher l’angle dans lequel je peux l’aborder pour être originale, percutante et que cela corresponde à la ligne éditoriale des Enquêtes de Watson. J’ai parfois (souvent ?) besoin de parler avec le communicant pour déterminer l’interlocuteur pertinent et donc le sujet précis. Si je galère à trouver son numéro pour lui parler en direct, je peux abandonner l’idée d’article. Ce n’est pas les idées qui me manquent. Je ne m’accroche pas à une vague idée de sujet que je ne sais pas comment concrétiser.
De même quand je fais ma veille et que je tombe sur un sujet/marque/lieu/entreprise qui m’intéresse, que je vais sur son site et que je ne peux contacter le service presse/communication que par un formulaire de contact (et pas un téléphone direct), j’hésite toujours à poursuivre mon idée d’article. D’autant plus que j’ai toujours la vague sensation de n’avoir aucune réponse en passant par ces formulaires…
C’est dommage, vous avez peut-être raté une occasion d’avoir un article !

 

Ça aussi, c’est un vaste débat : la reconnaissance du travail du journaliste/influenceur.
Oui, c’est le travail du journaliste de faire ses articles, et – souvent – il a besoin de vos informations pour rédiger ses papiers. Mais non, il n’est pas obligé de vous contacter (vous avez des concurrents non ?) et non, il n’est pas non plus obligé de vous citer. Quand il le fait, tout son lectorat pourra découvrir votre nom et votre travail. Probablement des consommateurs/visiteurs potentiels. Ça ne se refuse pas (ou rarement). Du coup, pourquoi ne pas le remercier pour ce clin d’œil ? Un merci par mail. Un like ou partage sur les réseaux sociaux (pensez à taguer la marque si vous voulez qu’il le voit !). Cela ne vous coûte pas grand chose. Quelques secondes, minutes de votre temps. Et cela fait plaisir à tout le monde de savoir que son travail ne passe pas inaperçu et est apprécié. Cela renforce également la confiance de votre communauté dans votre travail : vous avez la légitimité de la presse.
En plus, vous aidez le journaliste dans sa visibilité puisque vous faites bénéficier son travail et son média de votre visibilité. C’est un échange gagnant-gagnant pour tous. En ce temps de précarité pour la presse, toute aide est précieuse.
Et oui, je suis assez surprise de voir l’absence de réaction de certaines marques/institutions culturelles. Les intervenants qui s’expriment sur les Enquêtes de Watson nous font toujours un retour positif, et je les en remercie fortement. C’est important pour nous de savoir que notre travail est apprécié et intéressant. Mais il nous arrive de parler (et de mettre des liens vers les sites) d’autres structures. Nous envoyons de temps en temps des mails à leurs services de communication pour leur dire que nous avons parlé d’eux dans nos articles. Nous n’avons jamais eu de retours de leur part…

 

à suivre…

 


* En résumé, relations presse = presse papier et audiovisuelle, et presse en ligne. Relations média = la même mais en intégrant les relations avec les blogueurs et influenceurs sur les réseaux sociaux

** J’utiliserais ici la terminaison « journaliste » pour parler aussi bien des journalistes (les vrais – avec ou sans carte de presse), des blogueurs ou influenceurs. Il existe certes des différences pour approcher chacune des cibles, mais dans l’ensemble, les règles de contact, de bienséance et de respect des relations humaines peuvent s’appliquer pour tout le monde.
Pour connaître la différence entre ces différents statuts, je vous renvoie à d’autres articles bien mieux documentés que vous pourrez trouver sur la toile.

*** Loin de moi l’idée de dénigrer ce travail. Les médias sont aussi là pour informer des événements. Sans transformation. Sans jugement. C’est un travail qui demande de la recherche et de la précision. Nous avons juste choisi une autre ligne éditoriale.

Ce que m’a appris mon expérience de blogueuse… – 1ère partie

Ce que m’a appris mon expérience de blogueuse… – 1ère partie

Depuis septembre 2017, je distille quelques conseils au gré de mon fil Twitter pour faire des relations médias au regard de mon expérience de rédactrice pour le média en ligne Les Enquêtes de Watson.

 

Je suis attachée de presse depuis 10 ans. Le métier a beaucoup évolué depuis 2007. Un exemple ? Au début, j’envoyais 700 DP PAPIER ! Aujourd’hui, si on envoie 50 ou 100 DP papier c’est bien le grand maximum, tout passe par mail.

Ecrire des articles sur les métiers et coulisses du secteur culturel m’a beaucoup aidé dans ma réflexion sur notre travail de consultant média*. J’en fait part régulièrement sur twitter.

 

Il n’y a pas de hiérarchie dans la rédaction de ces tweets. Je les écris au fil de mes réflexions, de mes rencontres, de mes échanges. Avec cet article, j’ai souhaité reprendre tous ces conseils en un seul lieu. Pour qu’ils soient plus faciles d’accès. Pour qu’ils puissent servir à des communicants qui souhaiteraient comprendre comment faire des RP le mieux possible.
Pour me donner aussi la possibilité d’approfondir mon propos. En plus de 140/280 signes.

 

Les voici :

Oui, j’ai reçu des informations presse par sms…
Je suis peut-être un mauvais exemple car je DÉTESTE recevoir des sms marketing. Je trouve cette forme de communication totalement intrusive. Vous arrivez directement dans ma poche ! Alors, non, n’envoyez pas vos DP et CP par sms. Sauf à connaître personnellement le journaliste**, ne leur envoyez pas de sms pour diffuser des informations générales. C’est intrusif et vous ne pourrez pas mettre toutes les informations utiles. Il y a tellement d’autres moyens actuellement pour prendre contact avec un journaliste… Faites preuve d’imagination !

 

C’est un constat que je fais assez régulièrement (le sujet reviendra sûrement dans d’autres tweets). Par respect pour mes collègues attachés de presse, je préfère prendre contact avec eux pour obtenir les informations et interviews dont j’ai besoin pour rédiger mes articles sur Mon cher Watson. Lorsque l’on est sur le site d’une marque/entreprise/institution culturelle, il faut fouiller dans tous les recoins pour éventuellement trouver un contact presse. Ils sont pourtant payés pour répondre à la presse à la place du service communication de la marque, pour trier les demandes, gérer les envois de visuels ou informations presse, mettre en contact, suggérer, envisager les angles d’approche… Pourquoi ne pas rendre leur coordonnées visibles ?
Amis attachés de presse, faites-vous entendre, imposer à vos clients de mettre vos coordonnées bien visibles sur leurs sites Internet !

 

L’erreur est humaine. Dans la jungle des bases de données, des titres de presse et des blogs toujours plus nombreux, on ne peut pas demander aux communicants d’être infaillibles. Vous avez envoyé un CP à un journaliste dont ce n’est pas le sujet de rédaction ? Ça arrive. Il vous le fait remarquer. Remerciez-le d’avoir pris le temps de vous le dire. Et profitez-en pour engager la discussion avec lui : demandez-lui ses rubriques rédactionnelles (peut-être que vous pourrez placer un autre de vos budgets), le nom de son collègue qui pourrait être intéressé par votre marque… Dans « RP », il y a RELATION. Discutez, échangez, ne perdez pas une occasion d’être (re)connu par un journaliste. Vous ne savez pas de quoi l’avenir sera fait pour vous ou votre agence.

 

Comment peut-on rester sourd face à une proposition d’article ?
Dans le cadre d’une campagne RP – voir d’une campagne plus large de communication -, vous avez engagé du temps, de l’argent, des ressources pour faire parler de vous dans les médias. Vous avez tapé dans l’œil d’un journaliste, profitez-en !
Hors campagne de RP, vous avez sûrement une bonne raison d’apparaître dans les médias : faire connaître vos produits et services, vous positionner en temps qu’expert dans votre domaine, attirer des publics ou consommateurs. Répondre à un journaliste ne veut pas forcément dire avoir un article, lui répondre ne veut pas forcément dire s’engager, mais juste ouvrir le dialogue, réfléchir à une collaboration.

Note : tous les journalistes ne sont pas Elise Lucet et ne sont pas là pour trouver la faille dans votre business…

 

A suivre…

 


* En résumé, relations presse = presse papier et audiovisuelle, et presse en ligne. Relations média = la même mais en intégrant les relations avec les blogueurs et influenceurs sur les réseaux sociaux

** J’utiliserais ici la terminaison « journaliste » pour parler aussi bien des journalistes (les vrais – avec ou sans carte de presse), des blogueurs ou influenceurs. Il existe certes des différences pour approcher chacune des cibles, mais dans l’ensemble, les règles de contact, de bienséance et de respect des relations humaines peuvent s’appliquer pour tout le monde.
Pour connaître la différence entre ces différents statuts, je vous renvoie à d’autres articles bien mieux documentés que vous pourrez trouver sur la toile.

[Veille] La stratégie social média de Culturespaces

A la tête des projets web et nouveaux médias chez Culturespaces, Julia Da Costa élabore la stratégie réseaux sociaux de ses douze sites culturels.

Immersion au pays des likes.

julia

[Veille] Un musée de science… à quoi ça sert ?

La médiation scientifique peut-elle contribuer à la promotion de la paix ? Telle a été la question posée le groupe Traces, en collaboration avec l’association Graines de paix lors d’une journée dédiée au thème de la science médiatrice de paix, en préambule à la Journée mondiale de la science au service de la paix qui se célèbre le 10 novembre.

lrqa80gclcspyqtfqgakqdl72ejkfbmt4t8yenimkbvvk0ktmf0xjctabnaljim9

Rencontre avec Daryl Willcox, créateur de ResponseSource

Encore peu connu en France, j’ai découvert ResponseSource pour mes activités de blogueuse pour Les Enquêtes de Watson. Avec se service, j’ai pu avoir accès à des communicants et nous avons pu ensemble mettre en valeur leurs bonnes pratiques, et celles de leurs clients, sur le blog. J’ai voulu en savoir plus et ai posé mes questions à Daryl Willcox, son fondateur et président. Une autre manière de voir les relations presse, de créer du lien entre journalistes et professionnels de la communication. Le service est d’ailleurs cité parmi les bonnes recommandations dans la tribune de Caroline Kulko dans Culture RP

 

Daryl Willcox– Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? 

J’ai commencé comme assistant éditorialiste dans un journal quotidien local. J’aimais l’ambiance de la salle de rédaction, l’adrénaline que provoquent les deadlines quotidiennes, je savais que je voulais faire une carrière de journaliste.

Après avoir étudié le journalisme au “London College of Printing” (maintenant appelé “the University of the Arts London”), j’ai travaillé dans le journalisme d’affaires et de technologie. J’écrivais sur l’utilisation des technologies dans les affaires et ceci m’a conduit à créer une entreprise dans le but de résoudre le manque de technologie dans la communication entre les RP et les journalistes. ResponseSource a été créé en 1997 et a grandi chaque année depuis.

– Professionnels des RP et journalistes sont-ils fait pour s’entendrent ?

Les relations entre les journalistes et les professionnels des relations publiques impliquent inévitablement des frictions. Il n’y a rien de mal à cela, c’est même assez sain. Ceci montre que les objectifs des RP et des journalistes sont souvent différents. Les RP veulent influencer les médias mais les journalistes veulent protéger leur indépendance. Internet et les médias sociaux permettent de partager l’information et de développer des relations plus efficaces tout en gardant une distance suffisante entre les deux disciplines.

LogoResponseSource

– Quels services offrent ResponseSource aux journalistes et aux communicants ?

ResponseSource permet aux journalistes d’inverser les rôles du traditionnel flux de communication du monde des relations publiques. Plutôt que compter sur les RP pour envoyer des informations pertinentes, ResponseSource permet aux journalistes de demander exactement ce qu’ils veulent, quand ils le veulent.

En donnant le contrôle aux journalistes, ResponseSource crée une couverture médiatique détaillée qui guide la communauté des RP. Pour les professionnels des RP cela se traduit par un immense gain de temps par rapport au processus traditionnel d’identification des journalistes pertinents et d’envoi des informations. Donc ResponseSource aide les deux acteurs de la conversation.

Exemple Requête 2

Exemple de requête sur ResponseSource

– Quels sont les retours des journalistes et des attachés de presse sur l’utilité d’un service de mise en relation comme ResponseSource ?

Au Royaume-Uni, où ResponseSource est établi depuis presque 20 ans, les journalistes comme les RP ont toujours parlé du temps qu’ils gagnaient en utilisant ResponseSource. Cet outil ne remplace pas la recherche traditionnelle effectuée par les journalistes et les RP, mais il la complète vraiment et augmente le temps disponible pour les parties critiques du processus – comme l’interview et l’écriture.

Un autre avantage pour les entreprises plus petites est que ce service met tout le monde sur un pied d’égalité. Beaucoup de plus grandes entreprises et de marques peuvent supposer que les journalistes viendront vers eux mais des organisations plus petites sont souvent ignorées.

En utilisant ResponseSource, ces organisations peuvent avoir accès aux médias d’une façon qui ne leur était pas possible avant. Cet effet a été décrit par les utilisateurs au Royaume-Uni comme « la démocratisation des Relations Publiques« .

Merci Daryl d’avoir répondu à nos questions ! Et merci à Rachel pour la mise en relation !

Rencontre avec Damien Rose, dirigeant chez Entre les lignes

Aujourd’hui, j’ai rencontré Damien Rose. J’avais travaillé de nombreuses fois avec lui et ses collaborateurs de la société Entre les lignes pour la réalisation de bilans presse lorsque j’étais en agence. Depuis janvier 2016, il a fait évoluer son entreprise en l’associant avec Data Observer. L’occasion de parler des bilans et analyses des campagnes de relations presse.

damien_rose2– Bonjour Damien, pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ?

Assez « standard » : bac, BTS de commerce, ESC Saint-Etienne. Ensuite, un CDD de 11 mois dans un back office d’une banque d’affaires parisienne puis conseiller clientèlre chez Dow-Jones Telerate. En juillet 1998, j’ai rejoint la société Presse+ (veille média, revues de presse et analyse) en tant que commercial, et c’est là que j’ai découvert le monde de la communication, des médias et des agences. En 2000, j’étais en charge du développement international de la société puis en 2004, j’ai pris en charge toute la division commerciale. Fin 2005, avec deux associés (ex Presse+ qui était en rachat par Kantar), nous avons créé Entre les lignes, société spécialisée dans l’analyse de contenu et plus spécifiquement, l’analyse des retombées médias. En janvier 2016, j’ai fusionné les activités d’Entre les lignes avec celles de la société Data Observer, spécialisée dans la veille digitale et l’analyse web.

– Quelles sont les missions d’Entre les lignes ?

Mes associés et moi étions forts d’une expérience de 7 à 10 ans chacun chez Presse+ en développement commercial (et entre autres en développement de l’activité analyse média qui est passé de 8 personnes en France en 1998 à plus de 50 personnes en 2005, à Paris, Madrid, Shanghai, Frankfurt et New York) et en analyse de presse. Nous avons donc voulu continuer d’apporter des prestations sur mesure à nos anciens clients et aux nouveaux à venir.

Nous avons donc recréé une activité d’analyse de contenu et médias capable de répondre aux besoins précis des clients. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise demande. Notre crédo est de répondre au besoin précis ou de faire en sorte que notre prestation donne au client les informations dont il a besoin.

Nous nous sommes spécialisés dans l’analyse des retombées média (tous média, tous sujets, toutes langues). Nous avons développé fortement 2 pôles : luxe (parfum, beauté, vins & spiritueux, mode, horlogerie-joaillerie) et banque/finance/assurance. Bien entendu, nous travaillons aussi sur tous les autres secteurs d’activité. Nous réalisons aussi bien des baromètres (analyse des retombées média d’une société ou sur une seule thématique) que des observatoires (étude comparative de la visibilité médiatique de plusieurs sociétés concurrentes sur un même secteur). Nous avons beaucoup développé cette expertise et réalisons aujourd’hui plusieurs types d’observatoires (assurance, banque privée, asset management, mode, beauté, champagne, whisky, rhum,…)

Parallèlement, nous avons une petite activité d’études quantitative et qualitative, d’enquête de lectorat, d’administration de questionnaires. Cette activité est plus tournée vers la communication interne.

Logo ELL HD

– En quoi les bilans presse sont-ils importants pour faire de bonnes campagnes RP ?

Un bilan d’étude média est un outil de travail. Il permet au service de presse / communication de comprendre ce qui a fonctionné (ou pas) dans une campagne de communication ou média. Cela permet de pointer très précisément si les moyens et les outils mis en place ont atteints leur cible. C’est aussi une aide précieuse pour valoriser le travail réalisé par le département média/comme auprès de la hiérarchie et des autres services dans l’entreprise. Une étude média permet aussi de mieux comprendre quelles sont les valeurs / images de la société mises en avant par les médias. Ce sont ces valeurs qui créent l’ADN de la société vis-à-vis du monde extérieur. Il est primordial que ces valeurs soient en cohérence avec le discours interne de l’entreprise et surtout elles doivent être en adéquation avec les objectifs fixés.

Forts de tous ces retours, l’annonceur (ou son agence) peut alors adapter, modifier ou confirmer la stratégie de communication mise en place. L’analyse permet d’identifier des bests practices et de repérer les éventuels territoires d’expression sur lesquels la société aurait toute la légitimité pour s’installer. Cette prestation donne aussi des indications factuelles sur la position et la visibilité de la société par rapport à certains de ses concurrents dans les médias. Ainsi, on se replace au sein de son environnement concurrentiel et il est beaucoup plus facile de déterminer si son positionnement est en ligne avec ses objectifs ou s’il y a des changements à opérer afin de se démarrer par rapport à ce que font les autres acteurs du secteur.

logo-DATAOBSERVER-RVB

– Depuis janvier 2016, vous vous êtes rapproché de la société Data Observer. Pouvez-nous expliquer la valeur ajoutée de cette association pour Entre les lignes et vos clients RP ?

Data Observer est une « pépite » de la veille digitale et de l’analyse web et des réseaux sociaux. J’ai été amené à travailler avec eux en 2011 et 2012 pour des clients communs et tout c’était très bien passé. Ce rapprochement est totalement novateur car il place l’humain au cœur de la société. Malgré notre forte technologie et la technicité de nos outils de veille, l’homme est la clé de voûte de notre organisation : toutes nos prestations sont validées par des consultantes ou des chargés d’études. Le sur mesure est notre positionnement : nous ne livrons pas de produits, de prestations ou d’outils « standard », mais adaptons notre production aux besoins réels. Nous accompagnons les clients tout au long de notre collaboration.

Au-delà de ce positionnement sur-mesure, ce qui nous a poussé à nous rapprocher est le fait qu’Entre les lignes, qui manquait de « technologie » (malgré notre outils de production, beaucoup de choses étaient encore faites à la main), allait pouvoir profiter de la cellule de R&D de Data Observer. De son côté, Data Observer bénéficie des compétences d’Entre les lignes en connaissance des médias et en analyse de contenu.

Merci Damien d’avoir répondu à mes questions !

La Nuit des Musées 2016 au Musée des Sapeurs-Pompiers de Lyon

Le Musée des Sapeurs-Pompiers de Lyon ouvre ses réserves !

NuitmuséePompiers2016-1

Samedi 21 mai 2016, le musée renouvelle l’ouverture de ses réserves qu’ils avaient déjà expérimenté avec succès lors des dernières Journées Européennes du Patrimoine. Il s’agit d’un vaste hangar situé à Vaulx-en-Velin dans le quartier du carré de Soie, il conserve plus de 200 véhicules et matériels hippomobiles non exposés et dans lequel travaille l’équipe technique.

A partir de 20 heures, les réserves seront mises en lumière pour un spectacle résolument inédit : un parcours de visite d’une demi-heure environ, jalonné de projections vidéos et de mises en scène originales, plongera le visiteur au cœur des collections, du fourgon pompe de l’entre-deux-guerres aux échelles aériennes, en passant par les pompes à bras et autres ancêtres des années 1910.

En apportant au musée le spectacle, la surprise, le rêve et l’émotion, le musée entend faire comprendre le travail de restauration des véhicules, leur histoire et celle des hommes qui ont travaillé avec, mais aussi de réaliser le potentiel patrimonial et émotionnel existant de cette impressionnante collection.

Pour vous rendre au musée et tester l’expérience dans les réserves du musée :
Réserves du musée (SDMIS) – 19bis avenue Bataillon Carmagnole-Liberté – 69120 Vaulx-en-Velin.
Entrée libre, départs tous les quarts d’heure de 20:00 à 23:30.
Renseignements 04 72 17 54 54 – musee.sapeur-pompier@sdmis.frhttp://museepompiers.com
P
our en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le dossier de presse


14:00 – 20:00 Première partie : visites-découvertes des collections en réserves

Marchez sur les pas des sapeurs-pompiers ! Médiateurs, mécaniciens et techniciens vous présentent l’histoire des sapeurs-pompiers et l’évolution de leurs matériels d’intervention depuis le XIXe siècle. Véhicules incendie, échelles aériennes et ambulances, témoins d’événements historiques majeurs ou vestiges de grandes marques lyonnaises, les plus beaux véhicules de la collection vous seront racontés à travers de savoureuses anecdotes… La visite est couplée à un jeu de piste pour les enfants de 3 à 12 ans, « Paulo s’incruste dans les réserves ».

Départs tous les quarts d’heure de 14:00 à 19:00.

20:00 – 00:00 Seconde partie : parcours de visite sons et lumières

A partir de 20 heures, changement d’ambiance. Les réserves seront mises en lumières pour un spectacle résolument inédit : un parcours de visite d’une demi-heure environ, jalonné de projections vidéos et de mises en scène originales, plongera le visiteur au cœur des collections, du fourgon pompe de l ‘Entre-deux-guerres aux échelles aériennes, en passant par les pompes à bras et autres ancêtres des années 1910. En amenant le spectacle, la surprise, le rêve et l’émotion, le musée entend faire partager le travail de restauration des véhicules, leur histoire et celle des hommes qui ont travaillé avec, mais aussi réaliser le potentiel patrimonial et émotionnel existant de cette impressionnante collection.

Départs tous les quarts d’heure de 20:00 à 23:30

Rencontre avec Vanessa Chicout, attachée de presse

Aujourd’hui, j’ai décidé de donner la parole à quelqu’un que je connais bien pour avoir partagé son quotidien professionnel pendant 5 ans : Vanessa Chicout. J’ai travaillé avec Vanessa au sein de l’agence C-Comme Vous. A l’occasion d’un tournant dans sa vie pro, elle nous parle des relations presse, son métier.

Vanessa– Bonjour Vanessa, peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

J’ai commencé par suivre mes premières amours et obtenu une licence de Lettres Modernes à l’Université Paris X-Nanterre. Un cursus très passionnant, avec des modules variés et enrichissants : Littérature pour la jeunesse, Littérature francophone, Poésie du XXème etc.

Après cette licence, je suis arrivée à un carrefour : continuer dans cette voie, et obtenir un Master en littérature ? M’orienter vers le professorat, qui est pour moi un métier de vocation ? Changer de voie? Oui, mais sans perdre mes acquis.

J’ai fini par m’orienter vers des études en communication et j’ai intégré le CESACOM en 2008 (une toute nouvelle école à l’époque). J’y ai découvert les joies de la communication et de l’alternance !

J’ai fait mes premiers pas dans une agence de Relations Presse, spécialisée dans le bricolage, la décoration, le jardin et la construction : l’agence C-Comme Vous. Au départ en alternance, ensuite en tant que salariée. Une expérience de plusieurs années !

– Cela fait 7 ans, si je ne me trompe pas, que tu travailles en temps qu’attachée de presse, quels sont les changements que tu as pu observer dans les méthodes de travail ?

Oui exactement, depuis décembre 2015, cela fait 7 ans que j’évolue dans le milieu des RP. De véritables mutations ont bouleversé notre métier. Principalement avec le web qui a déployé les canaux d’information. L’information est disponible partout, tout le temps et par tous. Les blogueurs et influenceurs prennent une place considérable et la manière de communiquer auprès des médias a radicalement changée. Il ne s’agit plus uniquement de s’adresser aux journalistes.

Vers qui doit-on communiquer, est une partie du changement mais où communiquer et comment aussi !

Les RP ne se cantonnent plus à la presse papier et web, elles englobent les réseaux sociaux et les médias alternatifs. C’est là qu’est apparu le terme  RP « 2.0 », voire « 3.0 » avec les communautés. Si l’on réfléchit, on se rend compte que la réputation et l’e-réputation ne font qu’un. L’image d’une marque se mesure en off ET online, de manière simultanée.

La digitalisation du métier a transformé nos méthodes de travail : on ne passe plus uniquement par le téléphone, le mail et le courrier papier pour toucher nos cibles. Les réseaux sociaux font partie intégrante de nos canaux de communication. Sans parler de l’utilisation des réseaux et médias sociaux indispensables pour les marques, mais aussi les communicants.

Le temps passé sur internet a profondément modifié nos méthodes de travail. Et cela est valable pour la presse submergée par des centaines de mails et de mentions par jour !

– Pourquoi as-tu ouvert un blog sur les RP : P.R.I.S.M. ?

prism-logo-newC’est une bonne question ! J’ai toujours aimé écrire. Il m’arrive encore d’écrire quand je trouve le temps, l’occasion. Parallèlement à ça, j’ai eu plusieurs blogs dans des domaines très différents. A un certain moment je me suis dit que je voulais partager mon point de vue sur mon métier et sur la communication en général. L’idée a mis du temps à prendre forme, car j’avais peur de ne pas avoir assez d’expérience. Avant de me lancer, je me suis souvent dit qu’il existait déjà beaucoup de très bons blogs sur le sujet et je me suis questionnée sur ma légitimité. J’ai finalement pris mon courage à deux mains et j’ai fini par ouvrir P.R.I.S.M (pour Public/Press Relations, Internet and Social Media) ou je parle des RP, de com et de social media. Des sujets qui me passionnent !

Les échos sont positifs et me confortent dans l’idée que j’ai pris la bonne décision.

– As-tu un conseil à donner à des étudiants qui voudraient se lancer dans le métier ?

De foncer ! Les RP sont sous-estimées et très souvent à peine évoquées dans les cursus de communication générale. Il y a beaucoup de choses à y faire et toutes les mutations ont un impact très positif sur notre métier. On redéfinit sans cesse les lignes, les codes changent et bougent. 

Et puis il y a une certaine fierté de se savoir hommes et femmes de l’ombre. Nous propulsons nos marques sur le devant de la scène via les médias, et c’est gratifiant. 

Et puis c’est toujours drôle d’essayer d’expliquer notre métier !

– Des projets, des envies pour l’avenir ?

Je démarre une toute nouvelle aventure RP dans une nouvelle agence ! Je suis très enthousiaste et j’ai hâte d’évoluer au sein de cette nouvelle équipe. C’est un tout nouveau monde qui s’ouvre à moi.

J’aimerais également continuer et faire progresser mon blog, ainsi que du bénévolat. 

Merci Vanessa, d’avoir répondu à mes questions ! N’hésitez pas à la suivre sur twitter et pinterest.